art. 1
Les Serviteurs de l’Eglise forment une famille dont les membres acceuillent comme un don du Seigneur leur vocation commune reçue par le baptème; ainsi recréés dans son amour, ils consacrent leur vie en une donation totale à Dieu, s’engageant par un voeu à vivre dans le monde en pauvreté, chasteté et obéissance, tout en se mettant totalement au service de l’Eglise pour le salut de chacun (voir 1 Jn 4,16; Rm 6,3-4).
L’Institut est reconnu comme institut séculier de droit diocésain.
art. 2
Appelés à suivre le Seigneur (voir Lc 9, 57) dans son adhésion d’amour à la volonté du Père (voir Jn 4, 34) et à imiter pleinement Jésus pauvre, chaste et obéissante, les serviteurs de l’Eglise entendent par leurs voeux donner cette orientation à leur vie, confiants pour cela dans la grâce de Dieu et s’appuyant sur la famille de l’Institut pour vivre comme communauté les engagements qui en découlent
art. 3
Les Serviteurs de l’Eglise, qu’ils soient laïcs ou ministres ordonnés, continuent à vivre dans le milieu social et ecclésial qui leur est propre afin d’y opérer de l’intérieur, comme un ferment di vie évangélique.
art. 4
Une caractéristique de la vocation des Serviteurs de l’Eglise est l’accent mis sur l’esprit de service, selon l’exemple de Jésus lequel « n’est pas venu pour être servi, mais pour servir» (Mt 20,28) et lave les pieds de ses disciples (Jn 13,12-15).
Ce service est tout d’abord envers l’Eglise, peuple de Dieu et corps du Christ, dont chacun est appelé à faire partie, en particulier les Evêques, lesquels ont part à l’autorité du Christ.
art. 5
L’attitude des Serviteurs de l’Eglise sera donc caractérisée par une obéissance simple et généreuse au Pape et aux Evêques que l’Esprit a choisis pour gouverner l’Eglise de Dieu (Ac 20,28 ; Eph 2,19-22). En ceci ils s’inspirent à l’enseignement de St Ignace d’Antioche selon lequel « il est nécessaire de ne jamais agir sans l’Evêque, lequel représente Dieu ».
art. 6
L’engagement à une pauvreté rigoureuse, pour s’identifier avec les plus pauvres et pour recevoir la grâce nécessaire à leur salut (2 Cor 8,9), est essentiel dans la vocation des Serviteurs de l’Eglise. Par conséquent leur apostolat s’adresse de préférence aux catégories les plus abandonnées et démunies, tels que les nomades et les détenus, mais aussi à toute nouvelle forme de pauvreté matérielle et morale provoquée par l’évolution de la société là où les exigences de l’Eglise et la dilatation du Règne les conduiront.
art. 7
Les Serviteurs de l’Eglise – en toute humilité, charité et obéissance – sont appelés à être les animateurs du service. Ils éviteront par conséquent toute forme de protagonisme, d’exemption ou de privilège, conservant partout la disponibilité à servir.
art. 8
Les rapports entre les membres de la famille doivent être inspirés à la loi de l’amour : « N’ayez de dettes envers personne, sinon celle de l’amour mutuel. Car celui qui aime autrui a de ce fait accompli la loi » (Rm 13, 8).
Les responsables, à tous les niveaux, sont appelés à exercer l’autorité en esprit de service envers les autres membres de la famille « afin d’exprimer l’amour que Dieu a pour eux » (Perfectae caritatis, 14).
L’institut vit en communion avec l’Association de fidèles « Servantes de l’Eglise », qui participent à l’unique charisme, et avec les « Epoux pour le service », animés de la même spiritualité.